L’addiction au sexe traduit :
Une compulsion, un désir profond de ne plus vivre la frustration et de ne pas ressentir l’attente du désir, il faut consommer rapidement.
Il faudrait tout acquérir.
Les conséquences sont :
Une dépendance à l’autre de plus en plus virtuelle (images pornographiques), une dépendance masturbatoire devant internet, saunas, sex clubs, autoroute, plusieurs fois par jour.
- Une phase d’obsession : recherche d’un climat sexuel, d’un terrain sexuel
- Une phase de ritualisation : retourner dans un même établissement, à la même heure
- Une phase d’agir sexuel : qui apporte un soulagement temporaire
- Une phase dépressive : ressenti d’impuissance, sentiment de ne plus pouvoir combler ses pulsions et son manque, une souffrance narcissique, « on se sent devenir une merde »
La compulsion sexuelle permettrait de vivre dans son corps, de se sentir en vie, de se sentir dans son corps.
Les ressentis traversés dans l’addiction au sexe
Une angoisse d’abandon dès que l’autre s’éloigne, dès que l’autre est près, on se sent envahi : il est difficile de trouver la bonne distance
Sous la souffrance affichée, il y a une jouissance cachée qui fait tenir l’édifice, il y a toujours une sorte de « cadeau caché » et un sens à rester dans l’addiction
Il n’est pas difficile de quitter une personne anonyme : il n’y a alors pas de risque de contacter la souffrance d’abandon.
Le sentiment est remplacé par la sensation, il n’y a plus d’émotions, l’autre est consommé comme objet de plaisir
La communication est limitée, il n’y a pas de parole, pas de mot, que du sexe sans visage, sans histoire, anonyme, pas de culpabilité.
Sorte de manège sexuel
Perte estime de soi
Le porno donne une image de soi salie
Recherche en parallèle dans sa vie de dignité au travers une vie professionnelle accomplie
Se laisser maltraiter, perte de conscience de la sensibilité, envies suicidaires
Dépenses compulsives, phobies, impulsions, auto mutilation
Le vivre comme un châtiment corporel normal
Le sexe donne un certain pouvoir
Le sexe donne de la tendresse, du toucher, une impression d’être reconnu, désiré même si tout est faux
Parfois ne sait plus à quel sexe on appartient
Souvent en thérapie ils disent « j’ai une boule dans la gorge, je me sens déchiré, je me sens tendu comme un lion en cage, j’ai le souffle coupé, je me sens lourd, j’en ai plein le dos, je me sens frustré, enragé, nerveux, découragé, déprimé, soucieux, je n’arrive pas à gérer le stress, je me sens vide, impression que mon corps m’échappe, » « J’ai besoin de centrage, d’estime de soi, de calme, de douceur, de tendresse, de justice, d’autonomie, de paix, d’espace pour moi »
Chemsex
Addiction qui consiste en l’utilisation de drogues pour être performant au sexe
- C’est encore assez peu connu.
- La consommation de drogues dans leur ensemble interviennent dans un contexte sexuel. On le retrouve davantage chez les homosexuels.
- Cela permet de rompre l’isolement, de rejoindre un groupe de gay, de vivre en communauté. Cette solitude est fréquente et pousse à consommer. On retrouve là aussi une augmentation de cette addiction avec la covid, avec aussi les réseaux sociaux.
- Le fait d’utiliser des drogues, n’est pas récent mais l’utilisation de nouveaux produits de synthèse est fréquente aujourd’hui. Les personnes deviennent rapidement dépendantes aux produits.
- C’est devenu une pratique sexuelle à part entière et cela permet d’avoir un ensemble de pratiques sexuelles ritualisées.
Tout se fait par des applications par le téléphone et internet, il y a une recherche de partenaires et de drogues simultanément.
Le GHB (acide gammahydroxybutyrique)
C’est une drogue de synthèse aux propriétés sédatives et amnésiantes. En France, il est utilisé en médecine pour le traitement de la narcolepsie (trouble du sommeil chronique) et comme anesthésiant préopératoire ; il connaît depuis une vingtaine d’années une utilisation détournée à des fins non médicales. Le GHB se présente sous forme de poudre blanche soluble ou de liquide incolore et inodore, il est alors conditionné dans de petites fioles en verre ou en plastique.
Effets secondaires
Apparition de symptômes hallucinatoires,
La fameuse « descente » (syndrome dépressif sévère qui apparait entre 36 à 48h ou 72h avec risque de suicide).
Cela déclenche de nouveau une envie de consommer insatiable.
Les complications sur le long terme sont une addiction aux produits, un potentiel syndrome dépressif, un risque de troubles bipolaire ou psychotique.
Il y a des risques psychiatres, infectieux, psychosociaux (une incapacité à sortir de chez soi, à voir ses amis)
Ces drogues coûtent cher et il faut donc trouver de l’argent, ce qui peut amener à des comportements agressifs.